une œuvre comme expérience de joie renouvelée et une voie vers la résonance - ou l’inverse du black friday

Paysages rapaillés I
Format : 30 X 30 X 1,75 pouces
Médiums : Peinture acrylique, cyanotype, transfert photographique, couture, tissus récupérés, canevas naturel 12oz
monté sur faux-cadre de bois (Faux-Cadres Canal Montréal, 2024) par l’artiste.
Année de réalisation : 2025
Lieu de réalisation : Cacouna, Québec, Canada

Je ne sais pas pour vous, mais moi je me surprends à m’inventer de nouveaux besoins pendant ce vendredi fou qui s’éternise. Pourtant, franchement, je ne manque de rien. La dopamine que crée l’idée même de posséder un nouveau machin est bien réelle et extrêmement puissante, mais on ne le sait que trop bien : temporaire et surtout, bien destructive.

Par contre, j’ai remarqué que l’acquisition d’une œuvre d’art d’un artiste local, que l’on connait de surcroit, fait durer la joie dans le temps. Une œuvre est comme un feu de foyer, c’est une présence réconfortante. C’est faire de la place à un.e ami.e qui nous permet de se recentrer en nous rappelant qui on est et qui on souhaite devenir, nous connecte au monde : on résonne, pour faire écho au travail d’Hartmut Rosa sur la résonance qui “accroît notre puissance d'agir et, en retour, notre aptitude à nous laisser « prendre », toucher et transformer par le monde.” Grâce à l’amalgame des couleurs, des textures et des formes, on voyage dans le mouvement qui a inspiré l’artiste et c’est une expérience renouvelée. Une œuvre d’art, on en profite longtemps et on en fait même profiter les ami.e.s et la famille lors des visites. Aussi, elles se transmettent souvent sur plusieurs générations. Comme le legs d’une partie de ce qui a été soi.

Suivant
Suivant

Tes récits m’ancrent